Mission Weather-Mic à Cuba
Mené par Dr Annika Janhke de l’UFZ Leipzig, en Allemagne, et Dr Hans Peter H. Arp de NGI en Norvège, le projet WEATHER-MIC vise à comprendre le vieillissement des micro-plastiques en milieu marin afin de mieux appréhender leurs interactions avec ce même milieu.
En août 2017, scientifiques cubains et européens se sont réunis pour étudier la pollution microplastique des océans. Dr. Hans Peter Arp et deux autres scientifiques du NGI (Norges Geotekniske Institutt) en collaboration avec 6 scientifiques cubains du CEAC (Centro de Estudios Ambientales de Cienfuegos) ont investi la plateforme « Race for Water » pour une série d’échantillonnage de microplastiques le long des côtes de La Havane.
Cuba – du 1er août au 8 août 2017
Cette campagne de prélèvement de microplastiques est une première à Cuba ! Elle a été réalisée en étroite collaboration avec le professeur Carlos Alonso-Hernández du CEAC, qui a apporté son soutien précieux pour cette escale et mission cubaine. Le professeur Alonso-Hernández et 7 autres chercheurs cubains ont ainsi pris part à l’expérience. Ils ont participé aux prélèvements des échantillons d’eau et de sédiment à différentes profondeurs dans les eaux cubaines.
Un bel échange et partage de connaissance sur l’étude du vieillissement des microplastiques, s’est mis en place notamment à travers un workshop scientifique réalisé à bord, avec plusieurs experts locaux sur la problématique.
Les échantillons ont ensuite été partagés pour être analysés aussi bien à Cuba au CEAC qu’en Norvège au NGI ce qui permettra de réaliser une publication commune. Les plus significatifs seront envoyés quant à eux dans les différents laboratoires partenaires du projet WEATHER-MIC afin de rechercher les signes de vieillissement basés sur les modèles « weathering fingerprints » qu’ils développent.
Ces données envisagent de refléter la distribution et le vieillissement des microplastiques, le long de la côte de La Havane et au-delà.
Des premiers résultats révèlent une concentration en microplastique non négligeable, dans la baie de La Havane et au large des côtes cubaines mais qui, à l’œil nu, reste moins importante que celle mesurée dans la mer des Sargasses. Le Rio Alamandares serait la principale source d’émission des microplastiques mais de telles conclusions méritent d’être confirmées par plus d’analyses sur ces échantillons prélevés.
Témoignage de Hans Peter Heinrich ArpUn des coordinateurs du projet WEATHER-MIC
La plateforme Race for Water représente pour moi le futur et j’espère que le futur ressemblera bien à cela. C’est un navire éco-responsable, qui a navigué jusqu’à Cuba sans émettre de carbone. Bien moins que moi avec mon avion qui m’a amené jusqu’ici ! Cette expédition est scientifiquement importante pour la sensibilisation, le soutien à la recherche et la promotion de solutions luttant contre la pollution plastique. Le navire Race for Water est une superbe plateforme et je souhaiterais voir naviguer plus de bateaux de ce type dans le futur. Je suis très heureux de prendre part à cette expédition et de la collaboration entre l’Odyssée Race for Water, le projet Weather-Mic et l’institut NGI.
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« Le navire Race for Water est ce que je souhaite voir apparaitre dans les technologies marines du futur, le futur de la recherche océanographique et le futur de l’humanité. »
À la poursuite des animuscules
Opération Weather-Mic à Cuba !